L’art de convaincre : ma recette

Tout le monde peut convaincre, surtout quand TOUT lui donne raison.

En revanche, il arrive que même si la raison est de notre côté, on puisse la perdre.

megaphone - L’art de convaincre : ma recette

Convaincre sans hurler

Au 19ème siècle, le Dr Semmelweis en a fait les frais.

Alors qu’on aurait dû crier au génie et le décorer, ce pauvre Docteur, un brin maladroit, a fini en camisole, après s’être attiré les foudres du monde médical au grand complet !

Comment a-t-il pu en arriver là ?

Comment une personne aussi brillante, père de l’antisepsie, a-t-il pu passer pour fou ? Alors que les faits, les chiffres, l’avenir et Pasteur lui ont donné raison ?

Simplement parce qu’il ne savait pas COMMUNIQUER et encore moins convaincre !

Plutôt que de partir d’un constat : l’inégalité du taux de mortalité entre les deux pavillons de la maternité (10% dans le sien, contre 3% dans celui d’en face !),

Et de rester sur des faits : grâce à l’antisepsie imposée dans le pavillon des étudiants en médecine, les deux taux étaient enfin revenus à l’équilibre (3%, le taux incompressible de l’époque),

Ce malheureux docteur s’est engagé sur la voie des opinions et des sentiments : « Vous êtes tous des assassins ! Je suis le seul à avoir compris !… »

Or :

  • Les opinions sont toujours discutables, il ne s’agit que d’un point de vue.
  • Les sentiments sont toujours, et par définition, vrais pour la personne qui les ressent.
  • Seuls les faits peuvent conduire au consensus, ou a minima à une discussion dépassionnée.

Oui, on peut tout dire, mais dans un monde où la forme prime souvent sur le fond, encore faut-il savoir le dire ! Surtout lorsque l’on est seul à hurler contre les loups !

Dans ce cas, mieux vaut ne pas hurler, mais simplement, à l’image de Mandela ou Gandhi faire preuve d’une grande assertivité, c’est-à-dire savoir se faire entendre, en restant campé sur ses positions tout en restant à l’écoute de l’autre.

Un exercice parfois difficile à faire mais tellement, oui, tellement gratifiant lorsqu’on en maitrise les ressorts.

Le cocktail idéal ? Toujours la Loi de Paretto !

80 % de faits, 20 % de sentiments, les vôtres comme ceux de votre (vos) interlocuteur(s) !

Libérez votre potentiel !

brain 605603 640 300x212 - Libérez votre potentiel !

Cessons d’avoir peur !

Notre potentiel est parasité par de nombreuses émotions.

Parmi elles, se trouve une de ses pires ennemis : la peur.

La peur est une émotion primaire et universelle. Lorsque l’amygdale (celle du cerveau !) s’active sous ce que notre corps perçoit comme une menace, la peur s’installe. Son rôle est de nous protéger.

Après une estimation fulgurante et animale de l’ennemi, nous décidons de combattre ou de fuir, en fonction de l’importance du danger perçu. Nous sommes dans le domaine de l’instant, de l’instinctif, de la réaction, voire du réflexe et non dans celui de la pensée réfléchie.

On comprend aisément toute l’importance de cette émotion pour la survie de l’espèce.

En se tenant à l’écart des bêtes féroces, en construisant des armes pour s’en défendre, l’homme a survécu, vécu, s’est développé, a prospéré.

Le temps a passé, les conditions ont changé, mais la peur est restée.

Est-ce l’absence de motifs sérieux (on croise rarement un lion ou un ours de nos jours), est-ce l’évolution, qui a entrainé un transfert de cette émotion salvatrice ? Toujours est-il qu’aujourd’hui, nous sommes nombreux à avoir peur, de tout, de rien, pour un oui, pour un non, de soi, des autres.

Et lorsque la peur s’installe, tout fout le camp ! L’amygdale tourne à plein régime, déversant son flot d’adrénaline pour peu de chose au final. Lorsque le flotteur s’est déréglé, les signaux se déclenchent à tort. L’émotion devient peu à peu une véritable maladie auto-immune, qui se retourne contre nous.

Invalidante, sclérosante, elle nous empêche de réfléchir correctement et en conscience.

Notre imagination devient notre pire ennemi : « et si je n’y arrivais pas ? », « si j’échouais ? », « et si il, elle me mentait ? », « si il, elle me quittait ? », « et si je n‘étais pas à ma place ? », et si, et si…

La peur est une des principales interférences dont parle Gallwey en coaching. La performance est le résultat du potentiel de l’individu moins les interférences, soit : P (performance) = p (potentiel) – i (interférences).

Quand faut-il agir ? Lorsque nous repérons que nos peurs, réelles ou imaginaires nous empêchent d’agir, de réfléchir posément, de prendre les décisions raisonnables.

Et vous ? Où en êtes-vous ? Avez-vous une crainte qui vous empêche d’avancer ? Qui vous freine dans vos projets, vos envies ?

Si la réponse est oui, il est temps de gommer cette interférence, pour que votre performance soit enfin à la hauteur de votre potentiel !