J’ignore la raison, mais il m’a semblé indispensable d’écrire un article sur ma meilleure amie, la patience.
Est-ce la douceur estivale qui appelle à la langueur ?
Est-ce mon obsession du temps (eh oui, nous avons tous notre dada !) qui refait surface ?
Ou est-ce parce qu’elle a déserté le paysage depuis longtemps ?
Quelle qu’en soit la cause, j’avais envie de vous parler de patience…
Les femmes veulent être minces avant d’avoir fait des efforts, les enfants veulent être grands avant de vieillir, les bâtiments sont livrés avant d’être terminés, la liste est longue de cas où quelqu’un a rogné sur le temps.
Comme s’il n’allait déjà pas assez vite !
Nous le trouvons trop véloce lorsqu’il nous rapproche d’une échéance redoutée.
Et bien trop long lorsqu’il nous éloigne de notre objectif.
Pourtant il est le même, seule notre perception et notre relation est modifiée. La patience est l’étalon du temps. Elle est notre juste conscience, celle qui sait que le temps s’écoule à son rythme, que toute chose a besoin d’une durée dédiée pour être réussie : 9 mois pour un enfant, 22 mois pour un éléphanteau, 2 ans pour un deuil, 2 ans-2 mois et 5 jours (un record !) pour la Tour Eiffel.
Je peux m’agacer de ces jours, de ces heures qui me séparent de mon objectif (être mince, être majeur…), mais ma révolte ne fera qu’aggraver les choses.
Lorsque j’essaie d’en faire l’économie le résultat est pire. Je me prive de tout pendant 1 mois pour maigrir plus vite et je reprends le double de ce que j’ai perdu, je passe la seconde couche de peinture quelques heures avant ce qui était prévu et le résultat est désastreux ! J’aime beaucoup ce dicton qui dit que je n’ai jamais le temps de bien faire, mais toujours celui de refaire !
Je répète souvent à mes clients qu’il ne sert à rien de tirer sur les cheveux pour qu’ils poussent plus vite. Laissons le temps au temps, acceptons qu’il s’écoule à SON rythme, et non celui que nous souhaiterions qu’il prenne.
Cela dit, si l’on pouvait suspendre celui de l’été, je serais volontiers preneuse !