Trouver et garder l’équilibre est sans doute l’exercice le plus périlleux, et pourtant le plus gratifiant qu’il soit.
Plus jeune, je m’amusais de cette voie médiane, de cette mesure, élevée par mes parents au rang de vertu, alors que je n’y voyais que tiédeur et médiocrité.
Je lui préférais les excès, les montagnes russes, les émotions en tout genre, j’associai les plaisirs au bonheur.
Avec le temps et l’expérience, je m’aperçois à quel point ce fameux équilibre est en réalité une règle universelle.
Toutes les vertus sont le fruit de cet équilibre, de cette voie du milieu, ainsi que le proclamait Aristote « in medio stat virtus ».
- Qu’est-ce que la tolérance sinon l’enfant équilibré de l’intégrisme et du laxisme ?
- Et la générosité sinon l’enfant équilibré de la prodigalité et de l’avarice ?
- Ou un poids de forme, sinon l’enfant équilibré de la gourmandise et de la retenue ?
Cette règle est la règle d’or, pour notre corps, pour notre esprit, pour notre planète.
En surinvestissant un domaine de vie plutôt qu’un autre, vous risquez la faillite de l’un ou de l’autre !
À un homme qui se plaignait que sa femme l’ait quitté, ma formatrice en coaching lui a simplement posé cette question :
« Si vous aviez passé le même temps dans votre entreprise que chez vous, avec votre famille, que ce serait-il passé à la longue ? » et lui, sans hésiter « J’aurais fait faillite ! » « Eh bien, c’est exactement ce que vous venez de faire avec votre femme », lui a-t-elle répondu…
Dommage que pour changer, il faille à un moment précis souffrir de l’excès, tomber comme le funambule pour comprendre l’importance du balancier et du contrepoids.
Après une chute, on comprend mieux la nécessité de rester sur le fil, le fil de la vie… J’espère que vous avez trouvé cet équilibre, sinon il est temps de réagir !