NON : 3 lettres, un tout petit mot qui permet de penser grand. Ce simple mot est la terre promise de certains (un jour j’y arriverai !), le paradis perdu d’autres.
Et pourtant, quoi de plus naturel que de dire non ?
Observez les enfants, c’est le 1er mot qu’ils prononcent, sans même faire de distinction entre acquiescer, nier ou contester.
» – Tu veux du gâteau ?
– Non » répond-il, tout en le prenant.
» – Tu as fait pipi dans ta culotte ?
– Non » dément-il, le pantalon auréolé.
Alors que nous est-il arrivé ?
Qu’avons-nous perdu en chemin ?
La légèreté ? La faculté de tout dire ? Le bon, comme le moins bon ? L’inconscience ou l’insouciance de blesser, froisser, celui à qui on répond ? Un peu de tout ça à la fois.
Mais à trop vouloir prendre soin de l’autre, ce qu’il veut entendre, ce qui lui fait plaisir, je m’oublie.
De quoi ai-je besoin ? Envie ? Qu’est ce qui est bon pour moi ?
Et si le NON était un oui pour soi, et pas un non contre l’autre ?
Dire non, cela consiste à prendre soin de soi, à être à l’écoute de soi, de ses besoins, de ses envies.
La bonne nouvelle ? ça s’apprend !
La solution gagnante ? Avant de dire non, apprenez déjà à retarder le oui !
Première étape pour y parvenir : prenez toujours une grande inspiration avant de répondre.
Ces quelques secondes vous permettront de vous interroger (qu’ai-je envie de répondre ? oui ou non ?) et de gagner du temps pour formuler une réponse adaptée.
Deuxième étape : différez votre réponse, par une formule passe partout. Par exemple, « je ne peux pas te répondre tout de suite », « je te rappelle », « je ne crois pas que ce soit possible, je vérifie avant », etc…
Troisième étape : en même temps que vous répondez non, proposez une alternative. Par exemple : « Non, aujourd’hui c’est impossible, mais demain, si tu veux, avec plaisir ».
Ces différentes étapes rendront moins abrupte votre refus, et vous rassurera sur le fait que l’on peut dire non et être aimé(e) quand même.