L’incompatibilité se trouve partout, au bureau comme au potager.
Nous sommes tous amenés à fréquenter des personnes avec lesquelles le courant ne passe pas. On ne choisit pas sa famille, pas davantage que ses collègues et ses voisins. D’où le risque de « subir » des personnes avec lesquelles nous avons peu, voire pas, d’affinités.
Souvent, nous souffrons de cette situation : nous nous remettons en question, culpabilisons, faisons des efforts coûteux en énergie, parfois en vain.
Alors qu’il existe un moyen très simple de ne plus en souffrir : l’accepter.
L’accepter en se reconnectant au bon sens et à notre côté » animal » ou plutôt » végétal » !
Tout jardinier qui se respecte sait que certaines plantes font mauvais ménage entre elles et tient compte de cette incompatibilité.
Par exemple l’ail et les asperges, la laitue et le persil, les pommes de terre et les concombres ne peuvent pas se sentir !
Si des plantes se marient bien entre elles, et qu’à l’inverse d’autres se nuisent, pourquoi en serait-il autrement pour nous ? Notre volonté d’être justement différents, au-dessus des autres règnes (animal et végétal) est très louable, et indispensable à notre équilibre.
En revanche, peut-être est-il dommageable de nier nos similitudes avec ces mêmes règnes ?
Faire des efforts, essayer de trouver chez l’Autre ce qui pourrait me le rendre sympathique, c’est parfait.
Mais si je ne trouve absolument rien, si je souffre à son contact, peut-être est-il bon d’en prendre acte ? Et de l’accepter plutôt que de m’entêter à entretenir un lien nuisible ?
En se disant par exemple, « je suis plutôt ail et elle asperge, ce qui nous rend incompatibles ! ». Cela ne retire rien aux qualités respectives de l’un et de l’autre, simplement ils ne sont pas faits pour être à proximité.
Bien sûr, il est parfois difficile d’appliquer cette règle de bon sens : en famille ou au travail, les pressions s’exercent pour que cela fonctionne entre tous.
Dans ce cas, il suffit de renoncer à l’entente parfaite et cordiale, sans rancœur ni aigreur. Simplement faire le constat que la relation n’est pas satisfaisante.
Le renoncement, à l’inverse de l’effort, est souvent la porte d’entrée vers une bonne surprise.
Si nous conduisions tous comme de bons jardiniers pour nous-mêmes, et si les managers en faisaient autant en pratiquant la cooptation plutôt que le recrutement traditionnel, notre vie serait sans doute plus harmonieuse !
À vos jardins respectifs…