Un petit jeu sur le repos pour les fêtes de Noël !
Cherchez l’intrus : « Ne rien faire, buller, glander, rêvasser, faire la sieste, se prélasser, flâner, faire une pause, s’accorder du temps… » Bravo, bien joué ! Oui, l’intrus de cette liste est bien « faire une pause ».
Pourquoi ? Parce que c’est la seule expression encore couramment utilisée ! La raison ? Dans le monde professionnel, faire une pause est, soit obligatoire, soit encadré, soit toléré. De ce fait nous utilisons ou entendons encore cette expression. Il s’agit d’un survivant, car quand les mots disparaissent, le concept disparait avec. C’est le cas de « otium » (loisir, temps libre, oisiveté en latin), qui a totalement disparu, alors que le « non loisir », neg-otium est resté, donnant « négoce » en français.
Et les autres expressions ? Vous les trouvez un peu désuètes ?
Elles semblent suivre le chemin d’otium !
Parce que dans un monde qui se veut travailleur, productif, et connecté 24/24, 7/7, y compris les jours fériés (encore un gros mot !), il est impensable de ne RIEN FAIRE. Aujourd’hui, celui qui n’a pas un agenda trop rempli, un train ou deux avions à prendre, n’est pas crédible aux yeux de la société. La classe politique nous donne d’ailleurs l’exemple ! Nos ministres se réunissent le week-end, votent des lois la nuit, sans cela, ça ne fait pas sérieux, pas professionnel…
Nous vivons dans une société avec des temps normés (semaine de travail et week-end), des horaires imposés (merci la pointeuse !) où même les vacances sont une course aux activités. Et dans cette frénésie nous entraînons nos enfants. Ciel, mon enfant s’ennuie, quel drame !
Ridicule ! Oui, ridicule.
Au contraire, je crois que lorsque l’on est vraiment efficace, voire efficient, et si l’on veut le rester, le repos s’impose.
Il existe une règle des 3 concernant nos capacités à survivre : En moyenne, on ne dépasse pas 3 minutes sans respirer, 3 jours sans boire, et 30 jours sans manger.
Combien sans dormir ? Aucune donnée scientifique exacte et fiable. Les quelques expériences réalisées sur des rats, et sur un Japonais, qui s’était lancé un défi, ont conduit à la mort de l’un et des autres, mais pour des raisons autres que l’absence de sommeil (stress élevé, prise de stupéfiants…).
En revanche, nous savons tous, pour l’avoir vécu, que le manque de sommeil altère nos facultés, et notre patience ! Lorsque nous sommes à fleur de peau, « pas à prendre avec des pincettes », combien de disputes liées à l’agacement ? Lui-même lié au manque de repos ou de sommeil ?
Alors, pitié ! À l’approche des fêtes de Noël, si vous vous lanciez ce défi impensable : NE RIEN FAIRE.
Une après-midi ? Une journée ? Plusieurs jours ? Toutes les vacances ?
C’est en tout cas ce que je vous souhaite pour profiter au mieux de vos vacances. Et sachez que si vous me lisez un week-end, je n’ai pas écrit cet article un week-end)
Allez, je vous laisse, mon canapé me fait les yeux doux ! Rendez-vous en 2018 !