Notre mémoire est à la fois une bénédiction et une malédiction.
Bénédiction pour le quotidien et pour se nourrir des moments joyeux ; Malédiction lorsque nous stockons des souvenirs néfastes, voire traumatisants.
Le drame est que nous ressassons souvent le pire : le mauvais souvenir s’invite sans crier gare et s’installe définitivement sans que l’on y prenne garde. Dans ce cas, nous oublions que nous avons une part de responsabilité en l’invitant et en le laissant prendre ses aises. Pire, nous le cultivons en y pensant, repensant, en le ressassant.
Alors, peut-on atténuer ces souvenirs encombrants ?
La réponse est oui.
Car le cerveau est une brillante machine mais comme toutes les machines elle présente des failles.
En matière de mémoire, les failles sont nombreuses, alors sachons les utiliser en leurrant le cerveau, grâce notamment à la PNL.
Les quelques propositions qui suivent vous permettront, soit de vous débarrasser d’un mauvais souvenir, soit de l’atténuer, soit de le remplacer par un autre.
Oublier un souvenir
Dans un 1er temps, tâchez de vous remémorer avec précision ce mauvais souvenir: vous pouvez même l’écrire avec force détails (année, lieux, personnes en présence, etc…).
Décidez alors de vous débarrasser symboliquement de ce papier, en le brûlant ou en le jetant aux toilettes ! Oui, je sais, ça parait un peu bizarre. Mais qu’importe si ça marche ! Accompagnez ce rituel d’une phrase du style « je me défais de toi définitivement, tu ne m’intéresses plus ».
Tachez également de retrouver l’émotion en cause. Est-ce la honte ? La peur ? Une colère larvée ?
Lorsque vous aurez identifié l’émotion attachée à ce souvenir, vous pouvez vous en défaire grâce à l’exercice de la poubelle.
Pour vider tout le mal que vous pensez de vous, procédez de la façon suivante : si votre émotion est la honte, écrivez dans la 1ère colonne le parfait contraire de cette émotion. Dans ce cas, utilisez par exemple la phrase suivante « je suis très fière de moi ». Dans la colonne de droite écrivez la 1ère pensée qui vous vient à l’esprit contrebalançant cette idée. Cela peut-être par exemple « tu parles ! N’importe quoi ! »
Écrivez à nouveau la 1ère phrase, jusqu’à ce que vous ayez vidé votre sac. Vous vous sentirez plus léger de vous être totalement dénigré(e). Au bout d’un certain temps, vous n’aurez plus rien à écrire de mauvais sur vous, et vous comprendrez le ridicule de ces pensées…
Enfin n’oubliez pas de vous défaire de tous les objets qui peuvent entretenir le mauvais souvenir : il est plus difficile de lutter contre un mauvais souvenir lorsqu’il est sous nos yeux tous les jours.
Remplacer un souvenir
Plus le souvenir est négatif, plus il nous fait « peur », et plus nous avons tendance à le « sanctuariser ». J’ai eu une mauvaise expérience dans une ville ? En général, je n’y retourne JAMAIS. Je garde un mauvais souvenir d’un(e) ami(e) ? Je fais tout pour l’éviter !
Difficile dans ce cas d’atténuer, voire de remplacer ce qui me pèse par une expérience plus légère !
Nous devrions au contraire faire face. Tâchez plutôt de retourner dans le lieu en question bien accompagné(e), de revoir la personne que vous fuyez lorsque vous vous sentez bien.
Il n’est pas toujours nécessaire de faire face physiquement, la pensée peut suffire…
Lorsque vous repensez à une situation désagréable, tâchez de contrebalancer ce souvenir en faisant quelque chose de bon pour vous.
Le cerveau ne peut pas avoir 2 émotions en même temps. L’une va remplacer l’autre.
Imaginons par exemple que vous racontez ce mauvais souvenir en présence d’amis avec lesquels vous vous sentez bien. Tout en le racontant avec beaucoup de détails, tâchez également d’en rire. Moquez-vous de la personne qui vous a blessé(e), tournez en dérision l’évènement.
Par la suite, l’évènement sera rattaché émotionnellement à 2 sentiments contradictoires. Le 1er triste ou désagréable, le 2nd, gai et drôle.
Cette méthode se rapproche un peu de la désactivation d’ancre (un outil de PNL), mais à l’inverse de cette dernière vous pouvez la pratiquer sans l’aide d’un professionnel.
Enfin, parfois il n’y a pas un, mais plusieurs mauvais souvenirs, incarnés par une seule et même personne.
Dans ce cas, notre erreur consiste à « dramatiser », à « grossir » le pouvoir de nuisance de cette personne. Nous la fantasmons.
Par exemple, nous imaginons que notre chef de service est un pervers narcissique (très la mode !), alors qu’il est simplement bête. Attention aux mots qui renforcent le pouvoir de nocivité (réel ou imaginaire) de vos « ennemis ». Remplacez « pervers narcissique » par « idiot », « imbécile », « lâche », ou « bête » et vous constaterez que votre adversaire perd en superbe !
Autre exemple : nous voyons notre mère ou notre père comme une figure toute puissante, une sorcière ou un demi-Dieu. Dans ce cas, modifiez votre imagination. Hier vous le voyez comme quelqu’un d’impressionnant, transformez le mentalement en souris ou en moustique. Vous constaterez qu’il est tout de suite moins inquiétant et que son pouvoir de nuisance diminue…
Pour finir sur les outils, et si le souvenir est réellement traumatisant, vous pouvez tenter l’hypnose avec un professionnel.