La trop bonne éducation est comparable à une entrave, elle nous empêche parfois, souvent, de nous exprimer comme il serait souhaitable.
Que ce soit en formation ou en coaching, je fais le même constat.
Les personnes bien éduquées ont des difficultés à s’opposer, à dire non, à se défendre.
Elles sont obéissantes, voire soumises, car on leur a enseigné le respect des aînés.
On leur a appris à dire oui plutôt que non, et bonjour, et merci, toujours.
Ce modèle fonctionne extrêmement bien lorsque les personnes bien éduquées restent entre elles, là où les codes sont partagés. Et cet article n’a pas vocation à le remettre en cause, loin s’en faut !! Quel bonheur de vivre dans un monde où chacun s’adresse poliment et avec bienveillance à l’autre !
Toutefois, force est de constater qu’aujourd’hui, au quotidien, y compris en entreprise, il devient trop souvent, et malheureusement, inadapté. Il est toujours bon d’essayer une fois, deux fois d’inviter notre interlocuteur à adopter les nuances et cette politesse qui permet aux individus d’échanger en toute sérénité.
Mais lorsqu’il refuse ce type de communication, il est vital de savoir en changer rapidement, au risque d’avoir le sentiment de parler une langue étrangère !
Or, si je veux me faire comprendre de l’autre, mon devoir consiste à adopter son langage, son code, sinon l’incompréhension perdurera.
En PNL, nous avons coutume de dire que la qualité du message est liée à la réponse obtenue. Tony Robbins a écrit très justement « Le sens de ce que l’on communique est contenu dans la réaction que l’on obtient »
Face à un individu qui raisonne de façon binaire « oui, non, tu peux ou tu ne peux pas », il est parfaitement inutile d’essayer de l’emmener sur le chemin de la nuance, car ce cadre de référence lui est parfaitement étranger.
S’il vous demande si « vous pouvez lui rendre ce dossier pour la fin de la semaine, oui ou non ?», il est vain de lui répondre en terme de probabilité, de condition, de peut-être… Dans ce cas, vous aurez en face de vous un disque rayé qui vous rétorquera inlassablement « OUI ou NON ? »
Répondez-lui ce qu’il attend ! OUI (facile !) ou NON, plus difficile ;-), « je peux » ou « je ne peux pas », et rien d’autres !
Frustrant et pénible, je sais. La seule chose bénéfique que vous puissiez faire pour cette personne, et votre relation, est de lui conseiller une formation en communication ! Rendez-vous sur www.formationsavoie.fr !