Dernièrement au yoga, j’ai vu une jolie jeune femme d’une souplesse incroyable.
Elle se pliait, se dépliait, se cambrait, se contorsionnait, s’étirait aussi facilement qu’un élastique, à sa guise.
Son corps obéissait au moindre de ses désirs, de ses ordres.
De mon côté, je grinçais, je craquais, je soufflais, je souffrais. Le contraste était pour le moins pathétique !
Afin de me rassurer, je me suis fait la réflexion qu’elle était bien plus jeune que moi, et pratiquait le yoga depuis bien plus longtemps. Vrai également.
Toutefois, cette petite anecdote m’a offert l’occasion de réfléchir aux notions de souplesse et de raideur.
La principale différence entre nous deux, outre l’âge était la pratique : Enfant, et adolescente, j’étais également très souple, mais avec les années, j’ai cessé de m’entrainer. Et la rigidité s’est progressivement et insidieusement installée.
Et si le corps était à l’image de ce que vit l’esprit ?
Un corps raide pour un cerveau qui l’est devenu tout autant ?
Et si avec l’âge nous perdions, à tous les niveaux, en souplesse pour «gagner » en raideur ?
Oui, sans doute.
Est-ce inévitable ?
Non.
Dans ce cas, comment maintenir la plasticité du cerveau, comment garder un esprit « souple » et élastique comme le corps de cette jeune fille ?
Une des solutions consiste sans doute à s’entraîner régulièrement : pratiquer la tolérance, l’autocritique, l’ouverture aux autres afin d’éviter à notre cerveau de se pétrifier dans des croyances, des convictions.
Cultiver sa curiosité, son étonnement, son enthousiasme pour des petites choses, est au cerveau ce que le yoga est au corps : une façon de rester souple, connecté.
Je vous souhaite de profiter du temps béni des vacances pour pratiquer, sans modération, cette gymnastique de l’esprit!
Car, vous l’aurez compris, pour la peau comme pour le cerveau, le maitre mot est la plasticité…