Cessons de courir après car il est plus rapide que nous !
Hier, après avoir déposé ma fille à l’école, j’ai été prise en chasse par mon fantôme.
Je connaissais l’expression être rattrapé par ses démons, mais pas dépassé par ses fantômes !
Car la jeune femme qui, hier, m’a « collée » de très, très près en voiture, puis doublée inconsidérément… c’était moi.
Moi, avant.
Toujours pressée, toujours à vouloir « gratter » quelques minutes, quelques secondes, quelques centièmes de secondes…
Et puis j’ai compris.
L’important n’est pas le temps que nous prenons pour faire les choses, l’important est ce que nous ressentons en les faisant, dans quel état d’esprit nous le faisons.
Lorsque j’expédie un repas en pensant à ce j’ai à faire ensuite, lorsque je regarde ma montre quand quelqu’un me parle, je ne suis ni en train de manger, ni en train de communiquer.
Si mon obsession est de toujours en faire plus, même si j’ai déjà fait beaucoup, je serai toujours insatisfait.
Quand je bâcle tout ce que j’entreprends, pour vite faire autre chose, je ne suis jamais vraiment à ce que je fais.
Je suis un peu dans le présent, un peu dans un futur vague et hypothétique, celui que j’imagine, celui que je redoute, celui que j’espère.
Celui qui, au final, ne sera peut-être jamais.
Car, en réalité, le futur reste un conditionnel, il est toujours suspendu à la condition « que je sois encore là pour faire ce que je me suis engagé à faire ».
Vivre l’instant présent, encore et toujours lui !
Et surtout, le vivre au bon rythme, au bon tempo.
Savoir dire, ou se dire « c’est assez », savoir prendre le temps nécessaire à tout, m’offre l’opportunité d’en faire moins, sans doute (quoique !), mais tellement mieux.
Sur la piste de danse de la vie, pensons également à alterner rocks endiablés et slows langoureux !
Cessons de confondre profit et rentabilité : Si je désire profiter au mieux de ma vie, je dois au contraire renoncer à la rentabiliser…